« L’Europe au féminin : pour une parité dans les institutions de l’Union renouvelées en 2014 », par Pascale Joannin, publié par la Fondation Robert Schuman le 3 mars 2014

leurope-au-feminin-pour-une-parite-dans-les-institutions-de-lunion-renouvelees-en-2014-par-pascale-joannin-publie-par-la-fondationRésumé : 2014 est une année déterminante pour l’Europe car toutes les institutions seront renouvelées (Parlement, Commission, Haut représentant pour les affaires étrangères, Président du Conseil européen). C’est l’occasion pour l’Union européenne de mettre en application les dispositions des traités qui prévoit l’égalité entre les femmes et les hommes. On pourrait ainsi souhaiter que sur les quatre postes clefs au sein de l’Union renouvelables cette année, deux soient attribuées à des femmes et que sur les 28 commissaires européens, 14 soient des femmes [1].

Angela Merkel vient d’être réélue, en décembre 2013, chancelière de la République fédérale d’Allemagne. À l’issue de ce troisième mandat de 4 ans, elle aura dépassé la longévité, à la tête d’un des plus importants États d’Europe, de l’ancienne Premier ministre britannique, Margaret Thatcher (1979-1990). Ces deux exemples sont révélateurs de la possibilité pour une femme de diriger un État, mais ils restent encore exceptionnels. Il y a peu de femmes chef de gouvernement. En Europe, outre Mme Merkel, elles sont trois : Helle Thorning-Schmidt au Danemark, Alenka Bratusek en Slovénie et, depuis janvier dernier, Laimdota Straujuma en Lettonie (14,2 %). Si on ajoute Dalia Grybauskaite, présidente de la République en Lituanie, on arrive à 5 femmes au sein de l’Union européenne. Et si on prend l’Europe, on arrive à 7 avec une Premier ministre en Norvège et une présidente au Kosovo. C’est décidément encore trop peu.

Toutefois, si l’on replace l’Europe sur la scène internationale, on s’aperçoit que l’Europe reste le continent où la situation des femmes est la meilleure et qu’elle constitue un modèle pour de nombreuses femmes dans le reste du monde. Quitte à montrer l’exemple, pourquoi l’Europe ne frapperait-elle pas un grand coup en 2014, puisque les institutions communautaires seront presque toutes renouvelables ?

Pour une vraie parité dans les institutions européennes
2 femmes sur 4 à la tête des institutions renouvelables en 2014

Les lois établies en faveur de la parité depuis quelques années ont permis un accroissement certain du nombre de femmes élues, notamment au Parlement européen (36,03 %.). Elles président 8 commissions sur 22 (36,36 %), dont celles des affaires économiques et monétaires, et de l’industrie, la recherche et l’énergie. Cette situation plutôt encourageante ne doit pas cacher que le Parlement européen n’a été présidé qu’à deux reprises par une femme depuis 1979 : 2 sur 14, 14,2 %. On en revient au pourcentage des femmes présentes au Conseil.

Le prochain Parlement ne pourrait-il pas être présidé de nouveau par une femme ? Comme ce sera la première des institutions européennes à être renouvelée en 2014 si le Parlement européen choisissait une femme à sa tête, on éviterait la situation ubuesque de 2009 lorsque toutes les présidences (Parlement, Commission, Conseil européen) avaient été attribuées à des hommes. Cette ridicule situation avait alors obligé les chefs d’État et de gouvernement à désigner une femme pour le dernier poste, celui de Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en la personne de Catherine Ashton. On pourrait même souhaiter que sur les quatre postes clefs au sein de l’Union renouvelables cette année, deux soient attribuées à des femmes […]

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